
Congo-Brazzaville : Destinée Hermella Doukaga, des raisons d’y croire
20 février 2020
La ministre congolaise de la jeunesse et de l’éducation civique Destinée
Hermella Doukaga, a rendu public un message dans lequel elle invite les
jeunes à ne pas perdre espoir et à croire en l’avenir. Cette invite s’inscrit
dans le contexte du séjour de travail du président de la République Denis
sassou-N’Guesso à Pointe-Noire. Un séjour consacré aux inaugurations des
nouveaux quais du port autonome de Pointe-Noire et de la minoterie du
groupe Somidiaa ainsi qu’aux lancements officiel du grand moulin du
Kouilou (GMK) et de la 3
ème turbine de la Centrale électrique du
Congo.
« Ce qu’il faut retenir pour les jeunes : le Chef de l’État n’a cessé de réaffirmer
sa volonté d’offrir une espérance à notre jeunesse, tout en bataillant pour la
recherche des moyens de relever notre économie fauchée par une crise sans
précédent dont les effets se font ressentir depuis environ six (06) ans dans tous
les secteurs. Son corollaire le plus flagrant ? Le chômage structurel des jeunes.
Cette couche majoritaire de notre population (+de 60%), porteuse de chapelets
d’attentes, mais une couche qui est l’objet préoccupant du Chef de l’État. Pour
s’en rassurer, il suffit de s’en tenir à la constance de ses engagements exprimés
tour à tour dans « la marche vers le développement » ; rappelés dans ses
adresses, notamment dans la dernière, celle du 17 décembre 2019. Oui,
rappelés à nouveau. Quel est donc l’intérêt de ces rappels ? C’est pour faire de
leurs échos un gage d’assurance, tout comme le signifiait Manuel VALLS dans
« l’exigence » ‘’Pour que la résonnance d’un discours puisse trouver des relais
dans les consciences, pour qu’une fois les mots compris, ils soient dits à
nouveau, pour que de ces mots renouvelés naissent de nouvelles pensées, pour
que de ces pensées puissent naître de nouvelles actions’’ », indique-t-elle
Destinée Hermella Doukaga. Et d’ajouter « Face aux attentes de cette jeunesse, il a développé une sensibilité
imprenable, en dépit d’un contexte économique drastique qui ne concède aucun
degré de mobilité d’action. Mais il assure et rassure. L’épineuse question de
l’employabilité des jeunes se pose toujours avec acuité. Il en est conscient,
c’est un enjeu majeur.C’est pourquoi il a pris la résolution d’améliorer
l’employabilité des jeunes congolais, donc leurs compétences, pour leur
permettre d’obtenir, avec moins de difficultés, une place dans le marché du travail et d’y rester quand ils y sont parvenus. La réalité flagrante d’un système
éducatif en contradiction avec les besoins vitaux de la société et la nécessité de
la réformer pour l’adapter aux évolutions de la société, font partie des réformes
structurelles préconisées par ‘’la marche vers le développement’’ pour rendre
leur poursuite plus résiliente et les aider à atténuer l’impact du choc
économique actuel sur les jeunes. Que dire donc de ‘’ la marche vers le
développement’’ ? C’est un projet ambitieux par lequel le peuple l’a élu et
dont la mise en œuvre est en cours, soutenue par le peuple. L’essentiel de la
doctrine du projet, dont le programme d’action avait été décliné par le Premier
Ministre, Chef du gouvernement, repose sur le ‘’tout économique’’ et le ‘’tout
social’’. L’essence de la doctrine est sans commune mesure la priorité donnée à
la création des richesses, c’est-à-dire la valorisation des ressources nationales
et l’emploi des jeunes, ainsi que l’accès aux services sociaux de base. C’est en
gros le leitmotiv de l’action du gouvernement. À chaque fois, un lien abyssal a
toujours mis en relief l’employabilité des jeunes, sans nulle doute motivé par la
recherche de l’équilibre des relations croissance/emploi ; formation/emploi ;
innovation/emploi. Mais, taclés par cette conjoncture impitoyable, il nous
apparait de prime abord difficile de relever la pente ».
« C’est alors qu’il nous convient de garder en mémoire l’impératif de basculer
vers la nouvelle politique officielle, celle qui veut que le nouveau paradigme soit
le passage d’une société d’employés à une société de créatifs, de coopératifs,…
Il apparait clair que seule une volonté de diversification de l’économie peut
redonner de la valeur à notre économie nationale fragilisée. Cela est à
envisager par la mise en valeur de nos potentialités en ressources naturelles.
C’est le cas de consacrer les ressources nationales avérées à l’agriculture, la
pêche, l’agro-industrie, l’industrie, l’artisanat, les PME, les TIC, le tourisme,
etc… Dans cet ordre d’idées, le triomphe de notre abnégation dans le sacrifice
du travail et de la créativité nous poussera à sortir de la nostalgie de l’ère
pétrole. Ah, le pétrole donc ! », poursuit-elle, tout en rassurant que « face à
l’impasse actuelle, s’il est parfois tentant de raisonner comme dans le passé,
lorsque le pétrole était, la majeure partie de notreconomie, la principale
source de richesse pendant une durée considérable, il nous faut aussi
nousrendre à l’évidence que le pétrole n’est plus aujourd’hui porteur d’espoir.
C’est lui (avec la chute de son cours) qui est l’origine de la crise. Mais il n’est
plus qu’un souvenir et la leçon à en tirer est qu’il nous faut désormais changer
notre façon de faire.En adoptant des nouvelles habitudes qui ont trait au
développement d’une culture tournée vers le retour à la terre par exemple.
Ainsi sera insufflé un renouveau de toute l’énergie de notre société ».
Et de conclure « en somme, au nombre des actions déjà actées par le Président
de la République en cette année charnière 2020, (à l’instar de l’usine SOREMI à MFOUATI), s’ajoutent les inaugurations précitées par le Président de la
République : un élargissement du champ des possibles pour les jeunes en terme
d’emploi, doncle spectre de l’espérance à courir. Autant de raisons de continuer
à y croire. Nous devons, pour conclure comme VALLS, ‘’être capables
collectivement de garder les yeux rivés sur l’intérêt général et de nous montrer
à la hauteur, dans une situation déjà difficile sur le plan économique’’. En
privilégiant à tout instant ‘’l’émulation’’ à ‘’ l’adversité’’, pour maintenir à un
niveau toujours optimal l’idéal de la paix qui favorise l’unité et la cohésion
nationale ». Achille Tchikabaka, correspondant GRANDJOURNALCD.NET/ à Brazzaville