Polémique autour d’une cession frauduleuse à la Gecamines, le directeur général ai apporte un démenti

Polémique autour d’une cession frauduleuse à la Gecamines, le directeur général ai apporte un démenti

15 avril 2020 0 Par Grandjournalcd.net

Tout est parti d’une alerte de l’Association Congolaise pour l’accès à la Justice, ACAJ au Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba sur une cession frauduleuse des actifs de la Gecamines liés à l’exploitation du terril de Lubumbashi, suivant le mémorandum no 1875/7209/SG/GC/2019 qui serait signé le 20/12/19 par ses dirigeants.

Ayant pris connaissance de cette dénonciation, la direction générale de la Générale des Carrières et des Mines ne s’est pas privé la parole, question de ne pas laisser aller la polémique et les rumeurs.

Comme promis, le directeur général ad intérim de cette société, poumon de l’économie nationale, a dans un communiqué circonstancié expliqué le bien-fondé de l’opération d’une filialisation complète.

La Gécamines précise que l’opération de transfert des actifs et des passifs à STL vise à lui donner une véritable autonomie de gestion en tant qu’opérateur minier et ne permet aucunement sa vente.

Le directeur général de la Gecamine réaffirme dans son communiqué que l’État par la Gecamines reste toujours propriétaire de sa filiale à 100% comme par le passé.

Plusieurs propos concernant le PCA Albert Yuma font état d’une tentative de vente en date du 20 décembre 2019 du terril de Lubumbashi à la compagnie dénommée Société Congolaise pour le Traitement du Terril de Lubumbashi en abrégé STL.

Il se trouve que la STL est une filiale de la Gécamines. La saga de cette vente,comme l’expliquais tantôt le journaliste Bishop Mfundu, a débuté par un contrat dit de mandat signé en date du 09 septembre 2019 aux termes duquel la Gécamines a confié à sa filiale STL, l’exercice au nom et pour le compte de la Gécamines, le traitement des scories.

Au mois de novembre, un avenant a été signé modifiant certains termes du contrat initial. Le tout parachevé au mois de décembre 2019 par « Le Protocole Cadre de cession des actifs liés à l’exploitation du Terril de Lubumbashi portant le numéro : 1875/7209/SG/GC/2019».

Pourtant le Directeur Général de la STL avait été limogé par le Conseil d’administration sans qu’il ne soit remplacé depuis. Ce qui pourrait faire du Président du conseil d’administration et son directeur général des possibles vendeurs d’un côté et acheteurs d’un autre.

” Si la société STL, dont le principal actif est le four venait à être vendue en
dehors de tout cadre légal, ce ne serait rien de plus qu’une coquille vide endettée.” a de son côté recadré le directeur général ai de la GECAMINES.

M. Kamenga soutient son argumentaire par le fait que les droits
miniers du Terril de Lubumbashi appartiennent à GECAMINES. L’acheteur qui achèterait STL,
n’achèterait donc rien de plus qu’un four sans aucun droit sur les alimentations en minerais nécessaires à sa production. ” précise-t-il.

Un four unique au monde, poursuit-il, endetté et sans l’alimentation spécifique
pour le faire fonctionner, n’a aucune valeur.

” L’ Usine STL que beaucoup confondent avec la société STL, n’avait
jamais été une propriété de cette société. ” recadre-t-il avant de poursuivre.

” Elle était la propriété de la société dénommée
Groupement pour le Traitement du Terril de Lubumbashi, en abrégé GTL. Et c’est dans le cadre de
la résolution du litige avec le Groupe Forrest que cette usine a été acquise par GECAMINES.
C’est donc par le processus de filialisation complète que cette usine est devenue la propriété de la
société STL, filiale à 100 % de GECAMINES.” précise-t-il.

Moïse Dix