Le ministre congolais en charge de l’environnement et développement durable, Claude NYAMUGABO a effectué une descente dans les différentes usines de la capitale Kinshasa ce mercredi 14 octobre 2020 qui déversent leurs eaux dans le fleuve Congo.

Sa tournée est partie de la BRALIMA, passant par la BRACONGO pour chuter dans les deux plus grandes industries brassicoles du pays.

A la Bralima par exemple, il a dit constater que les eaux sont traitées et la société dispose d’un bassin de décantation avant d’être jetées sur le fleuve, d’un aquarium avec des poissons vivants servant de test après tout traitement pour une bonne assurance avant l’opération afin d’évaluer la pollution.

N’étant pas seul dans cette ronde, Le Ministre NYAMUGABO était accompagné de la Vice-ministre Jeanne ILUNGA Zaina, de la Ministre provinciale de l’environnement de Kinshasa Laeticia BENA et des officiers de police judiciaires (OPJ).

Sur place, il n’a pas tardé de donner des instructions claires à ses services pour accroître le contrôle et confronter les échantillons.

A la BRACONGO, son Directeur général à annoncer au Ministre que son entreprise est détentrice d’un projet dans une perspective écologique responsable.

Pour cela, une usine moderne de traitement des eaux sera érigée incessamment car les matériels étant déjà commandés.

De l’autre côté, la Bracongo a quant à elle, annoncé sa volonté de ne plus utiliser de bois même comme palettes et qu’à dater de décembre prochain elle pourra arrêter l’utilisation des bouteilles en plastic pour privilégier les emballages en verre.

Ne voulant pas se contenter des rapports maquillés bons pour les tiroirs, le Ministre Nyamugabo s’est rendu sur le bassin versant du fleuve pour se rendre personnellement compte de la manière dont l’entreprise traite ses eaux usées.

Ici, le constat est amère, selon lequel aucun bassin de décantation n’est disponible et l’usine charrit directement ses eaux usées dans le fleuve Congo.

Situation réelle reconnue par les responsable de la société qui ont reçu un moratoire en attendant l’installation de l’usine moderne de traitement des eaux.

Certes, Claude NYAMUGABO a promis au regard de tous ces défis, d’agir par des mesures coercitives pour les entreprises qui ne respecteront pas les normes environnementales requises conformément à la loi, laquelle prévoit des fortes amendes ou carrément la fermeture de celles-ci.

Il faut rappeler que les ressources en eau en tant que gisement, servent plusieurs usagers.
Un gisement fragile et tarrissable donc peut être pollué et desseché.
Les prélèvements devraient être quantifiés et contrôlés et les industriels communiquer les informations exactes sur les différents prélèvements d’eau et sur les rejets de leurs effluents au service compétent et enfin les services compétents ontl’obligation d’accompagner les usagers.

La Rédaction