RDC: Quand l’EPST devient le champ de bataille entre caciques du FCC et de l’UDPS !

RDC: Quand l’EPST devient le champ de bataille entre caciques du FCC et de l’UDPS !

10 mars 2020 0 Par Grandjournalcd.net

Dans ce mariage « je t’aime, moi non plus » où les conjoints amènent chacun sa progéniture, le commun des Congolais ne sait plus où donner la tête, ni l’œil moins encore l’oreille, tant les casseroles sonnent très fort dans cette cuisine commune FCC-CACH.

Cela dénote d’un amour conventionnel aux contours flous et contraignant.
En toile de fond, la politique du vainqueur non vaincu et du vaincu encore pas totalement vaincu, le désamour se perche au sommet des sauts de mouton, jonche les fermes urbano-rurales jusqu’aux mines de la très riche province minière du Katanga.

On crie au voleur bouche pleine et le maigre et pauvre Congolais s’offusque d’entendre la volatilisation de millions de dollars et la baisse en même temps de son budget. Le tout, sous l’Etat de droit !
Aujourd’hui, les maigres effets de l’alternance font l’objet des disputes intestines et des querelles byzantines entre les ténors de deux camps coalisés. En ligne de mire, la gratuité de l’enseignement de base.


Entre vision éclectique du président « Fatshi-béton » et mise en œuvre de la loi mère qui tient tout en l’état, c’est aussi le pari gagné d’un Ministre de l’EPST, ancien enseignant et connaisseur du monde de la craie blanche. C’est donc bien avec une gloire partagée que la réussite de ce pari immense, fruit d’une coordination entre les différents intervenants politiques et administratifs du secteur, est effective.
Et pourtant dans les officines de la discorde logées à Limete, on ne semble pas vouloir partager cette gloire cumulée avec les coalisés du FCC ;

La gratuité de l’enseignement est la réforme sociale phare de ce mandat du président de la République, il ne faut surtout pas que l’on pense que les enfants de Kabila aient été aussi acteurs de sa réussite.
Tout pour César rien que pour César
Il faut donc comprendre que les différentes démarches politico-judiciaires amorcées par les érudits tribalo-ethniques de l’UDPS ne visent qu’une seule réalité : ravir le ministère de l’EPST. Ce Ministère d’Etat est en proie au feu de la convoitise et la réforme opérée en son sein serait la clef des élections de 2023.
Impunément accusé de torpiller la mise en œuvre de la gratuité, le ministre FCC Willy Bakonga doit, en ce moment, se poser maintes questions. Lui qui, pour autant, ne cesse de se satisfaire de cette action qui restera gravée dans les annales et qui se réalise sérieusement sous sa coupe. Quel serait l’intérêt, pour lui, que cette réforme échoue puisqu’il en trouvera tout autant le bénéfice politique en tant qu’acteur important de l’accès gratuit à l’éducation de base de millions de Congolais.
Parodie ou farce, le problème est ailleurs et le problème se situe à Limete. Le parti de Jean Marc Kabund veut faire une razzia sur ce ministère et serait même prêt à le récupérer moyennant un ou deux postes dans les entreprises publiques. « La politique au profit du politique. Mais où est le peuple d’abord dans tout ça ? », se demande un des observateurs de la scène politique congolaise.
Toute réforme aussi bien ficelée que celle-là puisse paraitre ne manque pas d’écueil, mais au-delà de tout, faut-il jeter le bébé et l’eau de son bain en même temps ?


« Cette série de démarches contre les boucs émissaires du disfonctionnement des politiques publiques n’est que basse messe visant à faire diversion sur les vrais problèmes avérés de corruption, de détournement et de cop qui gangrènent nos finances publiques », s’indigne un Congolais ayant requis l’anonymat.
Un fait est qu’au-dessus de toutes ses élucubrations des thuriféraires de deux bords, ces tireurs de ficelles situés aux extrémités des réalités politiques et qui poussent la machine FCC-CACH vers les caniveaux ; au-dessus de tout ce monde à la recherche de valeur ajoutée, subsiste un accord entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, aux enfants de différentes portées de ne pas toucher aux secrets de la cuisine.


BOTAMBA SESE SEKO