RDC/Kinshasa : Des kinois déplorent la procédure de l’opération Coup de poing

L’opération Coup de poing lancée par le Gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila suscitent bon nombre de réactions au sein de l’opinion publique Les victimes de destruction ce lundi 13 février jugent mal la procédure de démolition de leurs bâtiments.

Plusieurs d’entre eux disent n’avoir pas été notifiés au préalable avant le début de cette opération par le gouvernement provincial.

Une bailleuresse dont la maison a été détruite s’est dit très surprise et entend mal la procédure selon laquelle les chefs des rues ont informé la population à travers les mégaphones.

« On n’était pas informé ! Est-ce que dans l’administration, c’est avec des mégaphones qu’il faut travailler pour finir par démolir nos habitations ? Je pense qu’ils devaient nous notifier comme c’était le cas à Bumbu , ou même nous appeler à l’hôtel de Ville pour nous expliquer . Mais rien n’a été fait et un bon matin on se réveille on se rend compte que la destruction a débuté. C’est vrai que le sol appartient à l’État mais même nous les bailleurs on a droit à l’information . L’état ne peut pas nous traiter de la sorte vraiment », a-t-elle regretté.

Ce lundi, la ville était mouillée depuis la matinée, des dispositifs sécuritaires à haute taille accompagnés des tracteurs étaient visibles dans les différents coins de le ville pour détruire les maisons anarchiquement construites, des marchés pirates, des terrasses et autre édifice violant l’espace de l’État.

À Lemba super par exemple, des bars et des terrasses ont été démolis au grand mécontentement des kinois sur le lieu. Des cabines de recharge et des conteneurs des dépôts de vente reversés.

L’opération initiée par le vice gouverneur de Kinshasa Gecoco Mulumba vise à remettre l’État dans ses droits et mettre fin aux embouteillages devenus monnaie courante dans la ville.

Il y a quelques jours, une lettre du gouvernorat de Kinshasa demandait à la population habitant le long de la rivière Funa de prendre des dispositions pour laisser l’espace de l’État.

Toujours à la suite de cette opération, dans la commune de Bandal sur l’avenue du 24, on signale depuis samedi des sans abris qui passent nuit à la belle étoile pour avoir été victimes de ce qu’ils appellent “destruction méchante” de la part du gouvernement qui a démoli les habitations sans “un tout petit message” d’avertissement.

Sur place, l’on a renseigné que, plusieurs personnes ont été interpellées pour s’être opposés à cette opération au motif qu’ils troublent l’ordre public

Jonathan Bukasa Muamba