RDC : Pollution des eaux du Kasaï, un réseau de femmes invite Félix Tshisekedi à saisir les instances internationales contre l’usine pollueuse

Le Réseau des Femmes pour le Développement du Kasaï (RFDK) a, ce vendredi 20 août, lors d’une déclaration, invité le président de la République démocratique du Congo, Felix Tshisekedi, en sa qualité de président en exercice de l’Union Africaine, de traduire l’usine angolaise pollueuse des eaux devant la justice internationale.

Cette demande fait suite aux constants faits par cette structure sur les conséquences observables et néfastes de la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï, dans le vécu quotidien de la population durant plus de deux semaines.

« Le RFDK demande au président de la République, à travers son Gouvernement Central à agir et répondre de manière proactive pour empêcher la mort lente à laquelle est soumise la population du Kasaï » a déclaré Lyli Bilonda Badibanga, présidente dudit réseau.

Et d’ajouter: « le RFDK recommande au président de la République démocratique du Congo, au ministre de l’environnement, aux ambassades et responsables des agences du système des Nations-unies, au gouverneur de province, aux élus nationaux et provinciaux du Kasaï, partant du principe pollueur payeur : 1) Que la société angolaise puisse en répondre devant les instances internationales dans le sens de réhabiliter les populations affectées; 2) Que la dépollution des rivières Kasaï et Tshikapa soit faite d’urgence;
3) Que nous ayons la réponse en urgence au bénéfice de la population » a-t-elle recommandé.

Toutefois, ce réseau des femmes appelle à une solidarité internationale en faveur de la population du Kasaï.

Ce réseau précise que les maladies d’origine hydrique affectent les populations riveraines qui consomment et manipulent cette eau à travers les travaux champêtres et maraîchères, la lessive, et la vaisselle.

Il sied de rappeler que les eaux des rivières Kasaï et Tshikapa sont polluées depuis près trois semaines.

D’après le gouverneur du Kasaï, cette pollution émane d’une usine angolaise d’exploitation de diamants qui a déversé des matières toxiques depuis l’Angola où la rivière Tshikapa prend sa source.

Willy Theway Kambulu