RDC/Covid 19 : Wickler Engwanda propose une adaptation des mesures au niveau de contamination selon le contexte du pays

RDC/Covid 19 : Wickler Engwanda propose une adaptation des mesures au niveau de contamination selon le contexte du pays

15 avril 2020 1 Par Grandjournalcd.net

Ce n’est plus à démontrer, après un mois et demi depuis la maladie a été déclarée à Kinshasa, son évolution est donc minime par rapport aux pays européens et américains sans évidemment oublier la Chine, le pays d’origine de ce virus extrêmement contagieux. Même si le secrétaire technique de la riposte contre le Covid-19, le virologue Jean-Jacques Muyembe affirme que la maladie va connaître un pic d’ici mi-mai, cet enseignant de droit à l’université protestante du Congo (UPC) pense que les mesures restrictives prises contre cette pandémie, dans le contexte de son évolution en Afrique et surtout en RDC sont en son sens un peu adaptables au contexte de notre pays et du niveau de l’évolution du virus. Il le dit dans cette tribune lui accordée par votre rédaction du GrandJournalCd.Net

Personnellement, je pense qu’il y a de l’exagération dans la communication au sujet du Coronavirus en RD Congo. Après plus de 40 jours depuis la découverte du premier cas en RDC, nous ne sommes qu’à quelques 250 cas confirmés. Ce qui revient à dire que le virus se propage très lentement qu’en Europe.

Plusieurs facteurs concourent à cela dont notre climat, et de ce coté là même le Professeur Raoul est de cet avis là. La maladie, comme on peut s’en apercevoir n’a pas son berceau au Congo et encore moins en Afrique.

Les morts que nous déplorons souffraient de plusieurs autres pathologies que la mauvaise prise en charge, du fait du COVID-19, n’a fait qu’aggraver. Nous sommes plus de 10.000.000 à Kinshasa, l’équivalent de toute la Belgique et nous n’avons que 250 cas de COVID-19 (après plus de 40 jours depuis le 1er cas) , essentiellement les proches des malades revenus de l’étranger. Ceci revient à dire que le coronavirus chez nous se distribue de proche en proche et non d’un contaminé vers le grand public comme en occident.

Il y a bel et bien moyen de contenir l’extension de la maladie sans confiner des populations en passant par la sensibilisation, en maintenant, tout en les adaptant, les mesures qui ont déjà été prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire (distanciation sociale).

Par exemple, rendre le port de masque obligatoire dans tous les lieux publics et dans le transport en commun, levée l’interdiction des vols à l’intérieur du pays, tout en soumettant les voyageurs et le personnel naviguant à un test de dépistage 48h avant le vol, acquérir dans l’immédiat des laboratoires et tests de dépistage à disséminer à travers les 26 provinces de la République, approvisionner les provinces en chloroquine et azythromicine pour une prise en charge rapide et efficace dès le début des symptômes, mener des études afin de savoir si d’autres traitements antipaludiques présentent aussi des effets sur le COVID-19 (afin de ne pas resté collé au schema des pays d’europe qui n’ont pas une grande experience dans la prise en charge du paludisme ). Le communiqué de PHARMAKINA recommandait déjà cela.

Le maintien d’autres mesures d’application dans le secteur de transport, par exemple, doit se faire accompagner de baisse du prix de carburant ou de l’augmentation du prix de la course afin de ne pas décourager les exploitants. D’ailleurs la hausse du prix de transport va contribuer à réduire les déplacements inutiles dans la capitale…

D’autres mesures peuvent être envisagées dans la circulation monétaire, à savoir basculer dans les e-payement. L’État doit par exemple exiger que les banques qui paient les fonctionnaires mettent en place des guichets avec possibilité de convertir tout retrait en payement mobile et exiger des transporteurs, des commerçants et fournisseurs de n’accepter que le payement par réseau de télécommunications, cela va alléger la possibilité de contamination par les billets de banque que nous manipulons à grande échelle…, a ajouté ce chef de Travaux à la Faculté de droit de l’université Protestante au Congo et candidat député provincial, lors des élections de 2018, dans la circonscription de Ngaliema sous le label NOGEC- Regroupement Politique, tout en invitant à la prise de conscience collective face au danger afin de ralentir la distribution du virus. Le Professeur Docteur Muyembe, ajoute notre intervenant, s’attend à ce que les différents contacts de nos 254 cas qui ont été infectés se fasse signaler dans les 30 jours, d’où l’idée du pic vers mi-mai. Mais nous ne devons pas oublier que plus de 148 cas ont déjà été en quarantaine il y a plus de dix jours, ce qui nous conduits à espérer une montée des cas ce week-end… si ce week-end nous n’atteignons pas plus de 600 cas, cela traduira un début de régression du virus.

Par ailleurs, si chacune de ces 148 personnes, diagnostiquées positives il y a plus de 10 jours, a eu à infecter au moins 10 personnes, il faut que nous ayons plus de 1500 cas ce week-end, soit 15 jours après le 5 avril… Ce qui confirme ma thèse selon laquelle nos 100 premiers cas n’ont pas su infecter chacun au moins deux personnes. A-t-il conclu.

La Rédaction