
Congo-Brazzaville: A la foire féminine, les femmes ont présenté des produits de qualité
25 mars 2020A cette exposition, ces femmes artisanes sélectionnées ont présenté des produits de qualité de l’artisanat. Suite à leur savoir-faire, Serge Gaston Mondéle Mbouma, directeur général de l’agence leur a remis des certificats d’excellence, en guise de remerciement.
« Nous avons l’habitude d’organiser les salons et les foires, vu que nous faisons partie du Comité de coordination pour le développement et la promotion de l’artisanat africain (Codépa), dans cette plateforme on encourage l’excellence pour reconnaître la qualité de produits, le savoir-faire de ces femmes exceptionnelles de par leur talent inimaginable », a déclaré en substance Serge Gaston Mondélé Mbouma.
Ce dernier se dit satisfait de cette édition. Selon l’orateur, les objectifs ont été atteints. Ces femmes artisanes ont drainé du monde et capté l’attention de près de 2000 visiteurs.
La vente globale de tous les stands a été estimée à 3 millions de francs CFA par les organisateurs.
« Ce qui est une bonne chose pour l’exposition », se sont-ils félicités.
En ce mois de la femme, parler de
l’autonomisation d’elle autours des activités saines, décentes était un acte essentiel pour revaloriser l’artisanat. Ces femmes ont alors exposé entre autres des tenues artisanales, des perles, des bijoux, de la sculpture et de la céramique.
Le salon de l’artisanat féminin a été motivé par deux raisons fondamentales.
La première, l’Ana a pour mission de faire la promotion de l’artisanat. La deuxième raison, le mois de mars a été décrété mois de la femme ; un mois de la mise en valeur de la cette dernière.
« C’est donc le mois où on doit célébrer la femme. Pour nous qui sommes dans l’artisanat, nous devons célébrer la femme artisane et son œuvre.
C’est ce qui fait qu’il était important de créer cette vitrine de présentation de leur savoir faire et de ce qu’elles représentent dans notre société. On a choisi les meilleures dans différents corps de métiers. Pendant dix jours elles ont exposé sous le thème « Artisanat : gisement d’emploi et vecteurs d’autonomisation ».
Parce qu’il est aussi claire qu’on ne peut pas parler d’emploi sans parler métiers », a souligné le directeur général qui pense que « nous sommes un pays pétrolier et on a tendance de nous parler du pétrole avec beaucoup de joie sous prétexte qu’il apporte plus de richesse. Mais, l’artisanat de son côté est bel et bien un gisement d’emploi parce que la nomenclature des métiers artisanaux nous montre qu’il y a près de 243 métiers qui constituent plusieurs milliers d’emplois car qui dit métier dit apprentissage, qui dit apprentissage dit employabilité, qui dit employabilité dit compétences de se mettre là-dedans d’où l’autonomisation. En termes claires, pas de métier, pas d’autonomisation ».
A la prochaine célébration des 60 ans de l’indépendance du Congo, l’Agence nationale de l’artisanat (Ana) entend organiser une grande exposition.
En outre, ils sont en train de travailler pour qu’à l’occasion des grands événements qu’une activité similaire soit désormais organisée malgré le budget colossal qu’ils nécessitent.
« Les expositions coûtent chères, mais cela ne refroidit pas l’ANA qui a besoin de partenaires pour que cela se fasse. On a déjà lancé un concept dénommé l’Artisanat s’exprime et à l’occasion des 60 ans de l’indépendance du Congo, il sera question de faire un zoom sur l’artisanat », a-t-il expliqué.
Il s’agira de présenter l’artisanat des 12 départements du Congo. Les Congolais découvriront par exemple la pêche artisanale en vogue à Impfondo dans la Lkouala, la menuiserie et la sculpture qui sont en vogue dans la Sangha, le raphia qui a le vent en poupe dans les Plateaux et la Lékoumou. L’Ana voudra saisir cette grande fête nationale pour mettre en valeur les produits de l’artisanat.
Il faut relever que l’artisanat fait partie du quotidien des Congolais depuis les années 1950 avec le sculpteur Massengo et la renommée de l’école de Poto-poto dans l’art structural. A ce stade le pays commençait déjà à faire parler de lui dans l’Afrique équatoriale française (AEF), il était bien avancé.
« Maintenant qu’on parle de la diversification, les pouvoirs publics n’ont pas de choix si ce n’est de se tourner vers l’artisanat. Eux qui ont longtemps tourné notre attention vers le pétrole », a indiqué le directeur général.
Achille Tchikabaka, correspondant GRANDJOURNALCD.NET à Brazzaville